28 avril 2007: Journée mondiale sur la santé et la sécurité au travail

Pour des raisons humaines et économiques évidentes, la sécurité et la santé au travail apparaissent de plus en plus comme la condition sine qua none des politiques socio-économiques nationales et communautaires. Productivité, compétitivité, réduction des coûts, bien-être sont les Leitmotifs de la nouvelle stratégie européenne 2007-2012 dans ce domaine. La Journée mondiale sur la santé et la sécurité au travail du 28 avril, initiée par l’Organisation internationale du travail (OIT) de Genève, permet de constater le chemin parcouru et d’appréhender les enjeux futurs.

Depuis des décennies, l’Union européenne n’a cessé de proposer des textes communautaires visant à améliorer les conditions de travail dans les États membres. C’est dans cette optique que la Commission européenne avait défini pour 2002-2006 une stratégie communautaire axée sur le bien-être au travail, tenant compte de l’évolution du monde du travail et de l’apparition de nouveaux risques. Une démarche qui a très récemment rendu son verdict.

En Europe, 35% des travailleurs estiment que leur travail fait peser un risque sur leur santé

Ainsi, si la majorité des États membres ont bien volontiers reconnu la nécessité de la prévention des risques et accidents du travail, en partenariat avec les différentes parties concernées (ministère, syndicats, entreprises, employés...), permettant ainsi d’améliorer la performance et la qualité de vie au sein des entreprises, les toutes dernières enquêtes tendent à montrer que la situation n’est pas encore optimale. En effet, si les accidents du travail ont baissé et si des efforts, locaux et nationaux, ont bel et bien été réalisés, près de 28% des travailleurs européens continuent de déclarer qu’ils souffrent de problèmes de santé non accidentels pouvant être causés par leur emploi. De même, 35% des travailleurs estiment que leur travail fait peser un risque sur leur santé. Des travailleurs vulnérables face au risque: ainsi, les jeunes travailleurs, les travailleurs âgés, les femmes ou les travailleurs migrants restent plus exposés à ces risques. De plus, certaines catégories d’entreprises, les PME par exemple, peinent à mettre en place les systèmes, parfois complexes, de protection et de prévention. Enfin, certains secteurs d’activité restent particulièrement dangereux pour les salariés qui y travaillent, comme le bâtiment bien sûr.

Objectif 2012 : Une baisse de 25 % des accidents de travail

Consciente que la nature des risques encourus évolue sans cesse, suivant le rythme de développement de la société en général et, fortement attachée à l’allongement de la durée du travail qui passe, forcément, par une sécurisation de l’environnement, la Commission européenne s’est donc fixée, pour les cinq ans à venir, des objectifs ambitieux pour un résultat visible et durable: la réduction continue et homogène des accidents du travail et des maladies professionnelles pour atteindre, d’ici à 2012, une baisse de 25%.

Cette réussite devra passer par la bonne mise en œuvre des législations de l’UE, par les États et par les entreprises. Pour cela, l’Union européenne promet de soutenir les PME, d’adapter le cadre juridique aux évolutions du marché et aux contraintes des entreprises, et de favoriser le développement des stratégies nationales, favorisant les échanges inter-États en veillant à la cohérence européenne des initiatives engagées.

De plus, l’Europe s’intéressera encore plus directement aux travailleurs, en encourageant les changements de comportements et en mettant au point des méthodes précises d’identification et d’évaluation des nouveaux risques potentiels. Enfin, s’intéressant au suivi des progrès réalisés, l’Union mobilisera ses partenaires internationaux pour promouvoir la santé et la sécurité dans une démarche économique et sociale mondialisée.

"Tout accident peut être évité. Aucun risque pour la santé ne peut être accepté sur le lieu du travail"

Intégration de la sécurité dans les programmes d’éducation et de formation, sécurisation des lieux de travail, identification précoce des risques, accompagnement, contrôle et sanction des politiques nationales, promotion de la santé mentale au travail, voilà les chantiers du quinquennat européen à venir. Des réalisations qui ne pourront se faire sans une étroite collaboration entre les différents acteurs du secteur. C’est pourquoi les différents partenaires sociaux luxembourgeois ont signé depuis 2003, à l’initiative du Ministre du Travail et de l’Emploi, une charte les engageant solidairement à réduire les causes des accidents du travail et de la prolifération des maladies invalidantes.

Quand on sait que pour le seul Luxembourg, les accidents et maladies ont entraîné en 2005 près de 300.000 journées de travail perdues et un coût par accident estimé à 25.000 €, sans compter les drames psychologiques que cela peut engendrer parfois pour le travailleur, sa famille ou ses collègues, il apparaît plus que jamais primordial de prendre grand soin de ce capital...humain !

Pour plus d’informations, consultez les sites internet : www.itm.lu et http://www.ilo.org/public/french/protection/safework/worldday/index.htm

(communiqué par l’Inspection du travail et des mines)

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